The Stepford Wives - Un film féministe ??

C'est complètement par hasard que je suis tombé sur cet ovni réalisé en 1975 par Bryan Forbes. 

Une sorte de croisement entre Desperate Housewives et la Quatrième dimension ne pouvait qu'attirer un amateur de bizarrerie cinématographique comme moi. 

Ce film qui n'est autre que l'adaptation d'un roman éponyme d'Ira Levine sorti 3 ans avant le film raconte l'arrivée de la photographe new-yorkaise Joanna Eberhart dans l'idyllique petite ville de Stepford dans le Connecticut. avec époux, enfants... et chien, et comment celle-ci va mettre à jour le lien existant entre le tout puissant "Club des hommes de Stepford" et  la "nature" éminemment docile et soumises de leurs épouses. 

Après les troubles maternelles de Rosemary avec son bébé, nous voici confrontés ici aux affres de la vie de femme au foyer. 

Après avoir tenté en vain de réunir les femmes de la ville afin de monter un club concurrent à celui de leur époux, Joanna va finalement perdre ses deux seuls amies Charmaine et Bobby qui vont finir par perdre leur particularité et ce qui faissait leur caractère (Charmaine méprise son mari et Bobby est joyeusement bordélique) pour devenir de petites fées du logis soumis aux desiderata de leurs maris sur le modèle de la voisine de Joanna, Carole Van Sant, dont la préoccupation principales et de réussir ses cookies et acceuillir son mari dans une maison propre et rangée quand celui-ci revient du boulot. 

L'intérêt de ce film réside avant tout dans ce qu'il soulève de questionnement sur le côté sombre du rêve américain et de l'"American Way of Life". Stepford est une ville en pleine expansion économique, on y trouve de nombreuses entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies. Mais derrière les grandes villas aux belles piscines et aux jardins interminables. Derrière les maîtresse de maison au sourires aussi étincelants que leurs tabliers à dentelles immaculés. Derrière tout ce vernis se cache la pire des veulerie masculine.

Bien plus vicieux qu'une simple société patriarcale, nous sommes ici dans un univers construit afin de répondre non pas au besoin, mais au désir des hommes. Et la seule raison qui prévale à cela, c'est que c'est possible. Et c'est surtout que c'est un moyen très efficace pour ces messieurs pas forcement très progressistes de mettre un terme à la libération de la femme.

Sans avoir lu le livre, j'émettrais quand même quelques regrets concernant l'adaptation qui a été faite de ce livre. Tout d'abord, je trouve que l'on passe trop rapidement sur le club des hommes, ils semble que dans le livre, Joanna creuse un peu plus sur l'histoire de ce club qui est finalement au centre de tout. Enfin dans le livre ,"la première famille noire" s'installant à Stepford joue un rôle plus important ce qui aurait donnée une intensité encore plus grande à une dernière scène déjà bien forte. (Voire plus bas)

SPOILER