Moi grand cynique devant l'éternel et fuyant d'ordinaire tout ce qui pourrait s'approcher d'un début d'happy end, je fus enchanté à la vue d'un charmant petit objet cinématographique argentin.
Medianeras. |
En fait tout est dans le titre. Les medianeras sont ces murs mitoyens, souvent perdus, souvent aveugles et souvent voués à ne donner que sur le vide tant la capitale argentine (aussi connue sous le nom de Buenos Aires) est fondamentalement anarchique dans son architecture. C'est d'ailleurs le point de départ du réalisateur. Il part de l'architecture de la ville (l'un des protagonistes est d'ailleurs architecte) pour nous amener vers les rapports humains. Il soulève d'ailleurs ici une question qui revient souvent dans les réflexions sur le source de la violence urbaine. Celle de l'influence du lieu où l'on vit sur les rapports que l'on a avec autrui.
Ici dans cette ville à l'architecture bigarrée, nous allons suivre deux jeunes gens symptomatiques de leur époque. Modernes et mélancoliques. Effrayés par les rapports humains directs. Isolés par la technologie censée les lier au monde. Pleins de phobies, d'appréhension et incapables de profiter de la vie. Ces deux énergumènes vont passer leur temps à se croiser, à se rater. A cause de la maladresse et d'une infinie malchance.
Medianeras - Bande annonce par TOUSCOPROD